Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS OLR0xf8u. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Les greffes d'organe sont des interventions lourdes de risque et de moyens. Or l'estimation de leurs coûts est difficile car leurs procédures sont complexes et font intervenir de multiples acteurs. Nous proposons un cadre méthodologique pour l'étude médico-économique des greffes d'organe en France qui comprend un recueil précis de tous les coûts et leur confrontation à l'état de santé des sujets. Nous l'appliquons à une étude du coût de la greffe hépatique. Méthodes : Tous les patients adultes du service de Chirurgie de l'hôpital Cochin (Paris), nouvellement greffés ou inscrits en liste d'attente de greffe hépatique, ont été recrutés de manière prospective entre 1994 et 1996. Pendant un an, la consommation des ressources a été mesurée le plus finement et complètement possible (frais de personnel, médicaments et transfusions, examens paracliniques, petits consommables, structure, logistique). La qualité de vie des sujets a été estimée par la survie pondérée par la performance clinique, mesurée par l'index de Karnofsky. Résultats : Phase post-greffe : 38 patients ont été inclus. Le coût moyen de la première année suivant la greffe était de 561 000 FF (dont 120 000 FF liés à des réhospitalisations). La part extra-hospitalière représentait près de 10% du coût. La qualité de vie moyenne était de 63% (extrêmes : 0% - 93%) et s'améliorait au cours du temps, tandis que le coût diminuait. Phase pré-greffe : sur les 33 patients inscrits en liste d'attente de greffe, 26 ont été greffés. Le coût moyen la première année était de 95 000 FF (dont 32 000 FF pour le bilan initial), et augmentait avec le temps. Quarante quatre pour cent (44%) du coût pré-greffe était supporté par un établissement autre que le "greffeur", et les indemnités d'assurance maladie alourdissaient le coût de 20%. La qualité de vie moyenne pendant la première année d'attente était de 56%. Conclusions : L'approche du coût de
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