Résumé :
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Le terme de "malbouffe", néologisme barbare destiné à caricaturer l'alimentation de l'homme moderne, s'appuie sur le retentissement médiatique donné à diverses intoxications et toxi-infections résultant de graves altérations épisodiques de la qualité hygiénique de la filière alimentaire. En tout premier lieu, l'émergence récente et le développement cataclysmique en Grande Bretagne de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a jeté le doute sur la salubrité des produits carnés d'origine bovine. Cette toxi-infection alimentaire contractée à partir de farines animales insuffisamment chauffées à conduit à la transmission alimentaire de son agent (le prion) à l'homme et l'apparition d'une neuropathie mortelle à incubation très longue - la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeld-Jacob (nvMCJ). Bien que n'ayant atteint qu'un nombre très réduit de patients, cette variante humaine de l'ESB présente un caractère terriblement dramatique car elle est incurable et de contamination ancienne, et seule, une politique de prévention collective peut être envisagée dans son cas. D'autres sources d'inquiétude concernent les toxi-infections d'origine microbienne (listérioses, salmonelloses...) liées à la présence dans les aliments de microorganismes pathogènes dont le développement est favorisé par des fautes commises au cours des diverses étapes entre la production, la distribution et la conservation (...).
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