Résumé :
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L'étude du récit de la première annonce diagnostique, fait par les parents de 25 enfants reçus au CAMSP (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce) d'Aix-en-Provence, a montré que "les bonnes pratiques" de cette annonce sont encore trop souvent négligées. Mais ce récit est aussi un indicateur des modes de défense de la famille, que nous verrons resurgir lors des moments de crise ayant "valeur d'annonce diagnostique". Le travail d'élaboration du diagnostic a ensuite été étudié par le suivi, sur 18 mois à 2 ans, de 9 familles, en fonction des catégories diagnostiques et des modes de défense. Il chemine entre deux représentations opposées : celle d'un enfant normal avec le risque de déni des difficultés et celle de la prise de conscience de la réalité du handicap, avec comme écueil le découragement et la dépression. L'étude, réalisée aussi auprès des intervenants du CAMSP, a montré qu'ils sont confrontés aux mêmes risques. D'où la nécessité pour tous d'un travail continuel d'élaboration du diagnostic permettant la restauration d'une "illusion anticipatrice" au plus près des capacités de l'enfant et sur laquelle s'étayera son évolution.
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