Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS CER0xHtp. Diffusion soumise à autorisation]. Depuis son introduction à grande échelle, le vaccin contre l'hépatite B est devenu une composante essentielle des programmes de vaccination infantile partout dans le monde. Ce vaccin est particulièrement important pour les pays où l'incidence des carcinomes hépatocellulaires liés à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) est élevée. Jusqu'en 1998, date à laquelle est apparue la lamivudine, premier analogue nucléosidique, les options thérapeutiques efficaces pour traiter les individus atteints d'hépatite B chronique étaient limitées. En tant qu'agent thérapeutique unique, la lamivudine présente cependant un inconvénient notable : elle induit l'apparition de souches de VHB résistantes à la lamivudine qui risqueraient de compromettre les programmes de vaccination contre l'hépatite B à l'échelle mondiale. Les mutations associées au traitement par ce médicament peuvent entraîner des modifications au niveau des protéines antigéniques de surface, c'est-à-dire précisément dans la partie du virus qu'imite le vaccin contre l'hépatite B. Cependant, l'apparition de "mutants d'échappement au vaccin" potentiellement associés au traitement antiviral (ADAP-VEM), chez les malades traités ne représente pas nécessairement une menace importante et imminente pour le programme mondial de vaccination contre l'hépatite B. Néanmoins, il existe déjà des preuves de la sélection par les schémas thérapeutiques actuellement appliqués de mutants ADAP-VEM stables. On administre aujourd'hui le traitement pour prévenir les complications à long terme d'une infection par le VHB, en accordant peu d'attention à ses impacts négatifs éventuels sur la santé publique. Pour répondre aux préoccupations individuelles et de santé publique, il est urgent de procéder à des essais pour sélectionner une combinaison optimale de médicaments existants, qui soit efficace sans induire l'émergence de mutants ADAP-VEM. Le présent article étudie le mécanisme régissant les modifications sélectionnées par les antiviraux dans la partie du génome viral qui influe aussi sur l'antigène de surface ainsi que l'impact potentiel de ces modifications sur les programmes actuels de vaccination contre l'hépatite B.
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