Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sR0xBoF7. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Etudier, à l'aide d'un système de surveillance démographique, les tendances de la mortalité adulte dans une population d'Afrique du Sud rurale desservie par un programme de traitement antirétroviral (ARV) relevant du secteur public. Méthodes Des autopsies verbales ont été menées pour l'ensemble des 7930 décès relevés entre janvier 2000 et décembre 2006 dans une population sous surveillance démographique de 74500 individus habitant le district d'Umkhanyakude, au nord de la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Les taux de mortalité standardisés sur l'âge (TMSA) ont été calculés pour les adultes de 25 à 49 ans, tranche d'âges la plus touchée par le VIH, sur les deux années précédant 2004 et sur les 3 années ultérieures, pendant lesquelles le traitement ARV a été disponible. Résultats Entre la période 2002-2003 (précédant la délivrance du traitement ARV) et la période 2004-2006 (succédant à la mise en place de ce traitement), la mortalité liée au VIH standardisée sur l'âge a baissé fortement de 22,52 à 17,58 décès pour 1000 personnes-ans chez les femmes de 25 à 49 ans (p<0,001, TMSA : 0,780 ; intervalle de confiance à 95%, IC : 0,691-0,881) et de 26,46 à 18,68 décès pour 1000 personnes-ans chez les hommes de 25 à 49 ans (p<0,001 ; TMSA : 0,706 ; IC à 95% ; 0,615-0,811). D'après l'analyse de sensibilité, les résultats étaient peu sensibles à l'effet des erreurs de classification des décès liés aux VIH. Conclusion La mortalité dans la population générale et celle des adultes liée au VIH ont baissé notablement après le développement du traitement ARV dans une communauté subissant une forte prévalence des infections à VIH. Un message de santé publique clair, présentant les bénéfices du traitement tels qu'ils apparaissent d'après ces résultats, devrait faire partie de la stratégie multtifacettes pour encourager les personnes à déterminer leur statut VIH et à consulter.
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