Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS q97mR0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Étudier la relation encore mal comprise entre le processus d'urbanisation et les maladies non transmissibles (MNT) à travers l'application d'une mesure quantitative de l'urbanisation. Méthodes. Nous avons construit une mesure de l'environnement urbain pour sept zones, en utilisant une échelle à sept degrés fondée sur les données du recensement indien de 2001, afin d'obtenir une échelle de l'urbanisation. Cette échelle a été employée en association avec les données recueillies auprès de 3705 participants à une enquête de surveillance des facteurs de risque STEPwise, réalisée en 2003 par l'Organisation mondiale de la Santé à Tamil Nadu (Inde) pour analyser la relation entre environnement urbain et facteurs de risque majeurs de MNT. Nous avons élaboré des modèles de régression linéaire et logistique permettant d'étudier la relation entre urbanisation et risque de maladie chronique. Résultats. Chez les hommes, il existait une association positive entre urbanisation d'une part et tabagisme (Odds ratio, OR : 3,54 ; intervalle de confiance à 95% : IC : 2,4-5,1), indice de masse corporelle (OR : 7,32 ; IC à 95% : 4,0-13,6) et pression artérielle (OR : 1,92 ; IC à 95% : 1,4-2,7), d'autre part, ainsi qu'avec la faiblesse de l'activité physique (OR : 3,26 ; IC à 95% : 2,5-4,3). Chez les femmes, l'urbanisation était corrélée avec une faible activité physique (OR : 4,13 ; IC à 95% : 3,0-5,7) et avec un indice de masse corporelle élevé (OR : 6,48 ; IC à 95% : 4,6-9,2). Chez les deux sexes, l'urbanisation présentait une association positive avec le nombre moyen de portions de fruits ou de légumes consommées par jour (p<0,05). Conclusion. L'urbanisation est associée à la prévalence de plusieurs facteurs de risque de MNT à Tamil Nadu en Inde.
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