Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xoCdcg. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Les troupes françaises envoyées au Kosovo sont exposées à l'encéphalite à tique. Cette maladie potentiellement grave en raison de sa létalité et de sa morbidité bénéficie d'une vaccination efficace. Les caractéristiques épidémiologiques de l'encéphalite à tique au Kosovo sont peu connues. Afin d'apporter au Ministère de la Défense française des arguments sur l'utilité de vacciner les troupes séjournant au Kosovo nous avons réalisé une étude coût-bénefice. Méthode : Par une analyse de décision bayésienne, nous avons estimé le bénéfice net d'un programme vaccinal de trois injections, pour tous les militaires français au Kosovo, versus l'absence de vaccination. L'horizon temporel a été fixé à quatre ans. Grâce à une revue de la littérature, nous avons estimé les paramètres nécessaires à cette étude : taux d'incidence de morbidité et de létalité de la maladie, séquelles de cette maladie, efficacité vaccinale et effets secondaires de la vaccination. L'hypothèse initiale du taux de séroconversion de l'encéphalite à tique au Kosovo a été de 1 080 pour 100 000 personnes-années. La vie humaine a été valorisée en francs en calculant la pension versée par le Ministère de la Défense aux ayants droits en cas de décès ou de séquelles. Résultats : Les bénéfices nets s'élevaient à 2,17 millions de francs. Le coût du programme de vaccination était de 25,0 millions de francs. Environ 140 cas d'encéphalites à tique peuvent être évitées par cette vaccination. Cependant, l'analyse de sensibilité réalisée a montré que les résultats sont fortement liés à l'incidence de la maladie. Conclusion : Le seuil de rentabilité étant proche du taux d'incidence de l'hypothèse initiale, la décision d'établir une vaccination pour tous les militaires français dépend à la fois d'une meilleure connaissance de l'incidence de la maladie au Kosovo, mais également du nombre de cas d'encéphalites à tique
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