Résumé :
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Dans cet ouvrage, l'auteur a entrepris de répondre à la question qui se pose ouvertement : faut-il supprimer l'ENA ou la réformer ? Tous les défauts attribués aux énarques sont passés au crible : confiscation du pouvoir, système de caste, conformisme de pensée, coupure avec le réel, manque d'écoute. L'auteur tente de démontrer que ce n'est pas l'ENA elle-même qui est responsable mais plutôt le système "aval" : pantouflage, carrières à deux vitesses, absence de formation permanente obligatoire. Même si des lacunes peuvent être décelées dans la formation donnée par l'ENA, la supprimer serait un remède pire que le mal. Il faut au contraire entreprendre des réformes qui permettront à cette école de former des hauts fonctionnaires mieux préparés aux problèmes sociaux, à leur complexité ? aux méthodes du management moderne, aux grands défis de l'Europe, de la déconcentration, et dont les carrières ne doivent plus subir ad aeternam les effets pervers du classement de sortie. L'ENA ne doit plus être perçue comme une super HEC ou une école de pouvoir mais revenir à ses sources : administrare veut dire servir en latin. Elle doit redevenir et demeurer une école du service public, du service au public qui donne savoir-faire et conviction à ceux qui envisagent de consacrer leur vie au service de l'Etat et des citoyens. (R.A.).
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