Résumé :
|
La France se singularise en matière de consommation pharmaceutique par les records de volume de médicaments consommés et par l'importance de la dépense pharmaceutique rapportée par habitant. Le médicament occupe une position clé dans la politique de soins. Depuis la première sulfamide, il a changé l'efficacité de la médecine : sans médicament, l'action du médecin se limiterait bien souvent à effectuer un diagnostic. Dans ce contexte, l'Assurance maladie est appelée à tenir un nouveau rôle en matière de maîtrise de consommation pharmaceutique. Elle est directement concernée par le renforcement du contrôle médical et l'expertise en santé publique, ainsi que la refonte des conditions d'admission du médicament au remboursement. Sa participation aux diverses instances du médicament devrait lui permettre d'évoluer de sa position de "payeur passif" vers celle de "payeur avisé" renforçant ainsi sa légitimité. L'étude ne porte que sur les médicaments, même si l'on constate des problématiques similaires pour les dispositifs médicaux, qui font aussi l'objet de la préoccupation des Pouvoirs publics. La démarche se limite au médicament remboursable, étant entendu que les produits de grande consommation dits "OTC" (over the counter) ne rentrent pas dans les préoccupations de maîtrise des dépenses de l'Assurance maladie.
|