Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST hR0xQg07. Diffusion soumise à autorisation]. Dans une étude rétrospective descriptive, menée pendant une période de un an dans le service de référence de gynécologie-obstBetrique de l'hôpital Gabriel-Touré à Bamako, nous avons analysé 1 081 dossiers de patientes qui se sont présentées dans le service à la suite d'une complication d'avortements spontanés ou provoqués. Nous avons isolé et étudié 189 cas d'avortements provoqués illégaux. Les patientes étaient jeunes (avec un âge moyen de 21,8 ans), d'un bas niveau socio-économique, et n'avaient pour la plupart (71,4%) aucun enfant vivant. Pour 19,5% d'entre elles l'âge gestationnel était inférieur à 12 semaines et compris entre 13 et 16 pour 47,6%. Les manoeuvres abortives ont été pratiquées par des tradipraticiens (3,7%), des médecins généralistes (9%), des infirmiers du premier cycle (10,5%) et des infirmiers d'Etats et sages-femmes (57,1%). Dans plus de la moitié des cas (71,4%) l'avortement a eu lieu au domicile du praticien. Plusieurs méthodes abortives ont été utilisées (curetage, sondage utérin, etc.). Dans 44,4% des cas, les femmes ont gardé un mutisme complet sur le motif de l'avortement. Les autres ont évoqué des raisons scolaires dans 20,63% des cas et la crainte des parents dans 13,22%. Les métrorragies (51,3%), les hyperthermies (35,4%) les douleurs (9,52%) et les troubles neurologiques (3,1%) ont été les principaux motifs de consultation. (...)
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