Résumé :
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Le "principe de précaution" est remis à l'honneur et accède au rang des valeurs essentielles de l'Etat de Droit. Les décideurs sont donc à la recherche d'un risque zéro, et à la moindre présomption de danger, fût-il très hypothétique, les pousse à agir, même si des intérêts, pas, tous illégitimes sont en cause. Néanmoins, ce zèle, peut-être excessif, paraît très sélectif. Pourquoi donc tant de précautions dans la précaution ? Pourquoi limiter ce principe en ne l'appliquant pas à des situations à l'évidence hautement dangereuses et dont on sait, tragiques statistiques à l'appui, qu'elles entraînent d'irréparables, et parfois mortels, dommages pour les sujets qui y ont été exposés. Ainsi dans le doute, il convient surtout de ne pas s'abstenir pour la protection des enfants et le principe de précaution permettra de soustraire les enfants à un milieu pathogène.
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