Résumé :
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L'incinération des boues constitue une alternative à leur utilisation en agriculture, laquelle fait l'objet d'une opposition croissante de la part des acteurs du secteur agricole. Trente-huit unités d'incinération des boues ont été dénombrées en France. Celles-ci se répartissent grossièrement pour moitié entre les unités d'incinération spécifique et les incinérations de déchets ménagers. Sur les unités spécifiques les boues sont déshydratées (30% de siccité) afin de permettre leur auto-combustion. Le ratio boues/déchets est de l'ordre de 15% pour des boues à 20% de siccité. Avec des boues sèches, il est possible de dépasser ce ratio. L'incinération spécifique conduit à une production de l'ordre de 330 kg de cendres par tonne de boue. La valorisation des cendres est envisageable. Dans la co-incinération, les mâchefers présentent une composition plus hétérogène liée à la présence des boues, la gestion des REFIOM ne pose pas de problème particulier. La part de la gestion des résidus solides dans le coût de l'incinération peut être estimé à 16% pour l'incinération spécifique et 7% pour la co-incinération. Les risques sanitaires associées à l'incinération des boues paraissent limités. Les émissions de dioxines et de furanes sont plus faibles qu'avec l'incinération des déchets ménagers. Les métaux lourds se retrouvent principalement dans les mâchefers. Si Hg, Cd et pour partie Zn et Pb sont présents dans la phase gazeuse, seul Hg peut être émis dans l'atmosphère. (R.A.).
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