Résumé :
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Depuis longtemps, des hypothèses établissant des liens entre les facteurs psychologiques et le cancer sont émises dans notre culture. De nombreuses recherches ont tenté de désigner le stress, l'ajustement à la maladie, la dépression ou encore la personnalité dite de "type C" comme facteurs participant à l'apparition et à l'évolution du cancer. Ces études, souvent rétrospectives, ont amené pour la plupart des résultats controversés, tout comme les recherches prospectives menées auprès de larges échantillons de population ou de personnes en attente de diagnostic, rendant, au premier abord, caduque toute approche strictement "psychogénétique" du cancer. Des hypothèses explicatives indirectes sont proposées par la psycho-neuro-endocrino-immunologie. Les différentes recherches menées dans ce domaine démontrent que les facteurs extérieurs tels que le stress, la dépression ou le support social ont des influences significatives sur les éléments du système immunitaire influençant l'apparition et l'évolution du cancer. Les rapports entre facteurs psychologiques et cancer semblent hautement complexes, faisant intervenir de nombreux systèmes biologiques, psychologiques, voire même sociologiques, en interactions circulaires. La psycho-neuro-endocrino-immunologie constitue donc une première piste de médiation interdisciplinaire susceptible de rendre compte des rapports entre psychologie et cancer.
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