Résumé :
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Du gros rhume à la fièvre de cheval, de la blessure anodine au mal qui cache son nom, il est toujours un moment où, l'oeil en coin et le sourire plus ou moins adroit, on découvre son médecin. Personnage plutôt sérieux, stéthoscope à la place du coeur et une ordonnance sur les lèvres, le médecin n'est pas toujours grand parleur ni grand sentimental. Dans ce métier, où le temps passe toujours trop vite, il lui faut complètement se donner au soin, au geste qui sauve. Face à l'extension des grandes pathologies, les techniques de santé ont considérablement progressé. Mais l'homme est devenu transparent : son coeur ? deux ventricules et deux oreillettes ! son corps, des molécules ! son comportement ? une empreinte génétique ! Ainsi, débordés par la connaissance, on pourrait assister au reniement de tout ce qui est humain en nous. Et pour ce nouveau millénaire, de grands rêveurs ou de dangereux utopistes s'engagent déjà à créer l'homme parfait, ou plus vulgairement : la machine. Pourtant, derrière les termes incongrus de la science et les murs glacés des hôpitaux, les médecins sont aussi des êtres humains que la détresse de l'autre émeut, et qui ne peuvent qu'être touchés par les maux de celles et ceux qu'ils soignent. Ils sont l'ami, le parent qui manque lorsqu'on a tragiquement besoin d'amour. Comment alors échapper à cette sclérose des coeurs qui chaque jour nous menace davantage ? Ne peut-on plus croire à une santé de l'homme qui serait d'abord une santé humaine ?
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