Résumé :
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Les collégiens et lycéens congolais qui ont répondu à notre enquête fréquentent cinq établissements différents de Pointe-Noire et présentent en moyenne nettement plus de risque que leurs homologues français. L'étude met en évidence, pour les garçons congolais, un plus grand nombre de partenaires sexuelles et une plus grande précocite sexuelle. L'ensemble des jeunes congolais présente un plus grand nombre de MST, de grossesse chez les mineures, de pratiques sexuelles plus à risque comme les rapports de type anal et un plus grand nombre de relations et d'expériences homosexuelles. Tous ces éléments ne sont pas associés à une meilleure estimation du risque personnel. Malgré la prudence qu'il conviendra d'observer dans l'interprétation et l'exploitation de ces données, cette étude descriptive sur les comportements sexuels constitue une première approche exploratoire. Une meilleure connaissance des comportements à risques devra servir à préparer ou ajuster une politique de prévention et viser l'adoption de modifications durables des attitudes et comportements. Parce que la sexualité est indissociable du développement de l'adolescence, qu'elle touche tous les sujets dans ce qu'ils ont de plus intime, qu'elle participe à la constitution de l'ordre social, son dérèglement, ou ce qui est perçu comme tel, peut-être synonyme d'un péril social.
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