Résumé :
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6,7% des patients hospitalisés sont porteurs d'une infection nosocomiale. A l'hôpital, dans les établissements de santé privés comme dans les cabinets médicaux la responsabilité civile, administrative et pénale de ceux qui ont été défaillants dans la prévention et/ou le traitement des infections est impliquée, la faute professionnelle étant le plus souvent présumée par les tribunaux. L'auteur fait le point en 40 questions-réponses, sur la réglementation en vigueur et une jurisprudence plutôt "convulsive et protéiforme". Le rôle des C.M.E., des C.L.I.N., des C-C.L.I.N., du C.T.I.N. et des unités d'hygiène, la responsabilité personnelle des soignants, infirmiers, pharmaciens, médecins libéraux et chirurgiens dentistes en ville, des agents techniques et des fabricants de dispositifs médicaux, la capacité du directeur d'établissement à déléguer, l'information du patient sur le risque d'infection, le sort du soigné contaminé et celui du soignant contaminant, des déchets hospitaliers, les procédures disciplinaires, mais aussi le rôle des experts, de l'A.N.A.E.S. et des procédures d'évaluation et d'accréditation sont évoqués avec une documentation qui, enrichit de commentaires inédits sur un sujet médico-légal en voie de développement. Pour l'auteur, hostile à la présomption de faute, les bactéries, virus et champignons sont des "res nullius". Le droit évolue moins vite que les infections nosocomiales et la justice est comme la santé : on n'a pas toujours celle qu'on mérite.
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