Résumé :
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La politique de santé mentales, en France comme dans la plupart des pays développés, affirme une volonté de "déshospitalisation". Il s'agit de récuser l'hôpital psychiatrique comme lieu de vie à long terme et de réduire des séjours hospitaliers. L'argument est toit à la fois médical, technique et financier.... Où et comment vivent alors les personnes souffrant d'atteintes psychiques graves ? Quelle autonomie de vie leur est accessible dans la conjoncture économique et sociale actuelle ? Ce travail permet de le mesurer sans équivoque, ce lieu de vie est avant tout familial, souvent réduit au couple parental, voire à un seul parent, et cela, quel que soit l'âge. En effet, c'est là que se manifestent, le plus souvent au moment de l'adolescence, les premiers symptômes. Le milieu parental est aussi le lieu premier de l'expression de la solidarite familiale, pour ceux de ses membres qui ont besoin d'une "protection rapprochée". Mais on ne doit pas minimiser le trouble et le traumatisme de longue durée, ni la forte implication affective et matérielle, inhérents à cette cohabitation plus au moins obligée. Face à cette méconnaissance trop fréquente, les résultats de l'enquête donnent une estimation des contributions familiales journalières juxtaposées aux interventions professionnelles, mais aussi une perception plus qualitative du vécu quotidien. Ils soulignent les limites et les tensions que cette politique engendre, en l'état des moyens disponibles.... (.).
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