Résumé :
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L'aide massive accordée par les donateurs pour soutenir les efforts de lutte contre la pauvreté n'a pas donné les résultats escomptés. La raison principale en est l'incompatibilité entre, d'une part, les macropolitiques qui vont de pair avec la mondialisation, la libéralisation et privatisation et, d'autre part, les objectifs visés par les différents projets. C'est dans les secteur du microcrédit qu'une telle incompatibilité est la plus flagrante. D'une part, les donateurs appuient les prêts consentis aux micro-entreprises et, d'autre part, les macropolitiques font que ces mêmes micro-entreprises ne sont pas viables et que les institutions de microfinance deviennent dépendantes de subventions. L'une des façons de résoudre de telles contradictions et de venir en aide aux plus démunis pourrait être d'adapter la pensée de Gandhi au développement économique. Si les donateurs consacraient davantage de ressources à la promotion d'emplois salariés au sein de micro-entreprises viables plutôt que d'encourager le travail indépendant par le biais de microfinancements, ils pourraient ainsi secourir des millions de personnes menant une existence précaire et vivant dans la misère, fléau qui touche plus particulièrement les femmes, et leur permettre d'échapper à la pauvreté. Ainsi que l'a souligné Gandhi, l'idée maîtresse est de conférer aux pauvres, un pouvoir d'achat tout en préservant leur dignité.
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