Résumé :
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2000, année en demi-teinte pour l'Europe occidentale. Si le devenir de l'Union fait l'objet de discours et de débats de fond, les réalisations concrètes se font attendre. Alors que les jeunes démocraties de l'Est se pressent à ses portes, l'UE ne parvient toujours pas à bâtir un projet politique lisible, ni à adopter une réforme institutionnelle d'ampleur en vue de son élargissement, malgré l'accord sur le traité de Nice. Sur le plan économique, la croissance est partout présente mais, paradoxalement, la crise politique ne cesse de s'amplifier : la méfiance des opinions publiques à l'égard des partis traditionnels est devenue une donnée permanente de la vie politique dans nombre d'Etats : les citoyens boudent les urnes ou accordent leurs suffrages à des formations protestataires dont certaines véhiculent des thèses bien éloignées de ce qui était et reste encore le message qui a fondé la construction européenne. Tout semble se passer comme si les citoyens, de Londres à Lisbonne et de Berlin à Paris, avaient l'impression que les décisions sont élaborées et prises par des instances dont les responsables leur apparaissent souvent éloignées de leurs préoccupations.
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