Résumé :
|
Depuis 1993, la politique française de prise en charge des toxicomanes s'est convertie à la stratégie de réduction des risques. Une des mesures essentielles de cette stratégie a été la mise à disposition des médecins de médicaments destinés à la substitution opiacée, à partir de 1995 par l'extension de l'accés à la méthadone et surtout en 1996 par la mise sur le marché (AMM) de la buprénorphine haut dosage (subutex). Substit-93 est une enquête transversale durant un mois, réalisée à l'initiative du Comité Départemental de Suivi des Traitements de Substitution de Seine-Saint-Denis (population : 1,381 million habitants). Les principaux objectifs de cette étude étaient de connaître le nombre et le profil des prescripteurs, de caractériser leurs patients toxicomanes, et de comparer les modalités de prescription des deux médicaments de substitution entre les différents cadres de prescription, en centre spécialisé ou par un médecin généraliste. Malgré le faible taux de réponse, inhérent aux enquêtes exploratoires décrivant un sujet "marginal" pour une majorité de médecins, nous constatons que les médecins généralistes "spécialistes en toxicologie" collaborent avec les CSST. Mais 4 ans aprés le début des traitements de substitution, peu de patients sont traités par méthadone et suivis par ces généralistes (19% du total). Lorsque méthadone et buprénorphine sont disponibles (en CSST), un patient sur 2 est traité par méthadone. (adapté du texte).
|