Résumé :
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Par le rôle qu'elle est supposée jouer dans la genèse de la délinquance, la famille est l'objet d'une attention nouvelle. Cet article essaie d'évaluer la liaison supposée entre dissociation familiale et délinquance à l'aune des recherches empiriques anglophones et francophones réalisées ces vingt dernières années. Les familles monoparentales produisent-elles davantage de délinquants ? Le divorce des parents est-il un facteur de délinquance des enfants ? Contrairement à un vieux stéréotype, les recherches empiriques contemporaines indiquent qu'il n'en est rien. Les bouleversements familiaux ont un impact sur la consommation de drogue, mais pas sur les atteintes aux biens ni sur les atteintes aux personnes. Si la dissociation familiale peut engendrer bien des souffrances et des perturbations, elles n'est donc pas en soi un facteur de délinquance.
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