Résumé :
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L'analyse d'une trentaine d'entretiens menés auprès de chômeurs mobilisés et non mobilisés permet de distinguer trois types de processus d'engagement. Le premier est fondé sur une socialisation politique favorable à ce type de mobilisation. Le deuxième a pour support les carences relationnelles que la mobilisation et les liens sociaux qui s'y nouent viennent, en partie, atténuer. Le troisième repose sur un sentiment de révolte auquel la mobilisation fournit un cadre d'expression. Les motivations ou revendications strictement politiques ne semblent occuper qu'une place secondaire dans les processus d'engagement de la plupart des chômeurs interviewés, et se diluer dans des demandes plus individuelles et peut-être plus vitales encore.
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