Résumé :
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La publication des conclusions de la conférence de consensus sur les troubles dépressifs chez l'enfant nous a paru une bonne opportunité pour introduire une réflexion, voire un débat, sur le sens de ces conférences. Les raisons de cette démarche sont de deux ordres tout d'abord, nous sommes à la deuxième conférence, et même à la troisième si on y inclut celle consacrée aux benzodiazépines, et il y en aura d'autres ; ensuite, ces conférences ne font pas forcément l'unanimité, même si leur succès médiatique est contestable (peut-être même que ce succès inquiète certains). Perplexité par rapport au contenu du consensus : est-il scientifique, social, vulgarisateur ? Quel impact sur les professionnels ? Quel usage par les pouvoirs publics ? Ce dernier, point est peut-être le plus préoccupant. C'est la question brûlante du passage éventuel des recommandations d'une conférence de consensus aux références médicales opposables. S'il faut rappeler que les RMO font l'objet d'une convention préalable avec les professionnels et qu'il s'agit surtout de pointer des modalités thérapeutiques aberrantes, on sait aussi que les RMO visent à une réduction des dépenses de santé et que, déjà, tel ou tel collègue libéral subit de vigoureuses pressions de son médecin-conseil de la Sécurité Sociale, au nom justement des RMO. Celles-ci n'existent pas encore dans le domaine hospitalier mais on sait que, malgré d'évidentes difficultés, les RMHO sont à l'étude, sous la pression des politiques.. (.).
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