Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS EIR0xh4M. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Etudier et comparer sept types de dispositifs d'injection du point de vue du coût économique et du risque de transmission iatrogénique de germes à diffusion hématogène en Afrique subsaharienne. Méthodes Des hypothèses de risque et des modèles de coûts ont été établis pour chaque dispositif de manière à estimer le nombre de nouvelles infections par le virus de l'hépatite B (HBV) et le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) à la suite d'une transmission d'un patient à l'autre, d'un patient à un agent de soins de santé et d'un patient à la communauté. Les coûts d'achat et d'utilisation des dispositifs ont été tirés des données publiées, tandis que les coûts des soins médicaux directs et de la perte de productivité associée à la maladie dans le cas des infections à HBV et à VIH ont été tirés de données recueillies en 1999 en Côte d'Ivoire, au Ghana et en Ouganda. Des analyses multivariées de sensibilité au moyen du modèle de Monte Carlo ont permis de caractériser l'intervalle d'incertitude des paramètres du modèle. Les coûts ont été additionnés du double point de vue de la société et du système de soins de santé. Résultats Les aiguilles et seringues restérilisables et jetables avaient le coût global le plus élevé en ce qui concerne l'achat, l'utilisation et les maladies iatrogéniques, avec un coût sociétal médian pa injection de US $26,77 pour le matériel restérilisable et US $25,29 pour le matériel jetable. Les injecteurs sans aiguille à cartouche jetable et les seringues à dispositif automatique de protection de l'aiguille avaient le coût le plus faible, soit respectivement US $0,36 et US $0,80. Les injecteurs sans aiguille à buse réutilisable et les aiguilles et seringues autobloquantes avaient un coût intermédiaire, soit respectivement US $0,80 et US $0,91 par injection. Conclusion Malgré leur coût nominal d'achat et d'utilisation, les aiguilles et seringues conventionnelles comportent un risque non visible mais important de maladie iatrogénique. D'autres dispositifs d'injection utilisables pour les millions d'injections pratiquées chaque année en Afrique subsaharienne seraient intéressants et devraient être examinés par les responsables de l'élaboration des politiques lors des décisions d'achat.
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