Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS uR0xT3zG. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Confirmer si la plombémie est aussi élevée à Karachi aujourd'hui qu'en 1989 et déterminer quels sont les types d'exposition au plomb qui jouent le plus grand rôle dans cette plombémie élevée relevée chez les enfants de Karachi. Méthodes Au total, 430 enfants âgés de 36 à 60 mois ont été choisis selon un plan géographiquement stratifié incluant le centre ville, deux banlieues, une communauté rurale et une île située dans la rade de Karachi. Des prélèvements de sang ont été effectués chez les enfants et un questionnaire testé au préalable a été distribué afin d'évaluer l'effet des différents types d'exposition. Des aliments cuits, de l'eau de boisson et des échantillons de poussière de maison ont été recueillis dans les ménages. Résultats Près de 80% des enfants avaient une plombémie>10 mug/dl, avec une moyenne générale de 15,6 mug/dl. Au seuil de signification de 5%, les maisons proches de la principale intersection du centre ville, l'application de surma sur les yeux des enfants, l'exposition du père au plomb sur son lieu de travail, l'illettrisme des parents et l'habitude de l'enfant de porter des choses à sa bouche figuraient parmi les variables associées à une forte plombémie. Conclusion Ces résultats sont une source de préoccupation pour la santé publique, puisque la plupart des enfants à Karachi risquent de présenter un certain déficit intellectuel par suite d'une exposition environnementale au plomb. Nous pensons qu'il y a suffisamment de preuves du problème persistant posé par le plomb présent dans l'essence pour inciter l'industrie pétrolière à prendre des mesures. Les données montrent également la nécessité de disposer d'interventions appropriées pour réduire le poids d'autres facteurs associés à cet élément toxique.
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