Résumé :
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Tout homme est soumis à une exposition aux rayonnements ionisants. Cette exposition est variable et l'origine naturelle des expositions est de loin le facteur essentiel de cette variabilité. Mondialement la moyenne des expositions est de l'ordre de 3,5 mSv par an. En milieu professionnel, l'exposition ne dépasse qu'exceptionnellement la valeur limite de 20 mSv/an et l'exposition environnementale ajoutée par les activités humaines ne dépasse pas 0,1 mSv en dehors des accidents majeurs. Les études ont montré que des cancers radioinduits, intéressant plusieurs organes, sont observés chez les groupes d'humains exposés au dessus de 100 à 200 mSv délivrés à fort débit de dose. L'évaluation résultante du risque sert de base à la réglementation internationale, par extrapolation, au travers d'une modélisation linéaire. En ce qui concerne les expositions naturelles externes délivrées à faible débit, il n'est établi ni excès de tares génétiques, ni de cancers imputables. L'article s'intéresse aux effets biologiques des rayonnements : impacts ionisants directs dans la molécule d'ADN, réparation ou non des lésions de l'ADN, oncogènes, gènes suppresseurs, contrôle du cycle cellulaire, instabilité génomique, etc. Les conséquences de l'exposition à de faibles doses sont ensuite analysées grâce aux données épidémiologiques et à l'expérimentation animale, puis la modélisation de l'effet des faibles doses est discutée.
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