Résumé :
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La réforme est à l'ordre du jour, elle le restera. La loi du 13 août 2004 serait ainsi la vingt-septième tentative depuis 1974. Le phénomène n'est d'ailleurs pas seulement hexagonal. La plupart des pays européens, mais aussi le système canadien, sont confrontés depuis une vingtaine d'années à des déficits récurrents, à des situations d'emballement des dépenses, de pénurie ou d'inadaptation de l'offre de soins. A tel point que l'on peut se demander si la crise n'est pas devenue une mode de gestion "naturel" des régimes obligatoires de protection sociale contre la maladie. Or, préserver l'assurance maladie est une nécessité publique, une exigence collective. Les populations y sont profondément attachées, les professions de santé y puisent sécurité économique et, indépendance professionnelle, les industries de santé y établissent les bases de leur recherche et de leur développement. Et l'assurance maladie demeure un modèle envié par tous les pays, si nombreux, dans lesquels la maladie laisse encore l'individu démuni et le plus souvent incapable de financer les soins dont il a besoin.
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