Résumé :
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Le processus actuel de mondialisation est marqué par la prééminence de la vitesse, de l'efficacité et du déracinement. La globalisation financière produit son lot de misères sans qu'une autre mondialisation, humaine, culturelle et politique, soit en mesure de répondre aux défis communs à toute la planète : de l'accès de tous à l'éducation et à la santé jusqu'à la protection de l'environnement et au respect de la différence. Internet - que l'on a situé un temps comme un vecteur privilégié de la communication planétaire - et la croissance de l'économie montrent que les flux, toujours dirigés vers les mêmes privilégiés, renforcent les inégalités. Qu'en est-il d'un universalisme espéré qui se présente, à travers essentiellement l'Occident, comme un impératif valable pour tous ? La globalisation économique renforce la marchandisation et réduit du même coup la valeur de la relation humaine. Sa violence met en jeu la conception de l'homme. Quelle peut être la responsabilité des sciences sociales - notamment de l'anthropologie - face à des "vérités économiques" présentées comme indiscutables ? Fonder les normes d'une vie "possible" dans une société-monde en gestation ? Revendiquer une universalité métisse en construction ? Transformer le "globe" en monde (s) à partager ? Soutenir un idéal démocratique et son appropriation par des populations en difficulté qui risquent de l'associer à un néolibBeralisme les condamnant à la misère ? (...).
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