Résumé :
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Les centres d'aide par le travail, censés aider les handicapés à intégrer une entreprise, ne jouent pas leur rôle de passerelle vers le milieu ordinaire. Selon des statistiques publiées en 2002 par la DGAS, en 1998, 0,25% seulement des pensionnaires de CAT ont été admis dans un atelier protégé et 0,35% ont accédé directement à une entreprise. Les raisons invoquées sont les suivantes : les aptitudes professionnelles des travailleurs des CAT ne sont pas reconnues par les entreprises et certains handicapés souffrant de déficiences intellectuelles ou de troubles mentaux sont trop fragiles pour intégrer une entreprise. Parfois accusés de concurrence déloyale, les CAT ne sont pas exempts de critiques. Certains directeurs privilégient la rentabilité et oublie le A de CAT. Dans cette logique productiviste, les activités socio-éducatives, qui doivent aider les travailleurs handicapés à être plus autonomes, passent souvent à la trappe. Autre frein à l'intégration professionnelle, CAT et ateliers protégés consacrent à la formation un budget en peau de chagrin, alors que leur public est sous-qualifié. Conscients du risque d'isolement des handicapés, de nombreux CAT s'ouvrent vers l'extérieur et mettent en place des expériences innovantes : développement des formules de "travail protégé en milieu ouvert", multiplication des détachements en entreprise, réalisation de parcours individualisé. Enfin, certains centres s'efforcent de contourner le statut particulier des travailleurs handicapés en CAT. Régis par le code de la famille, ils n'obéissent pas au code du travail.
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