Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xq99Jo. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Etant donné les connaissances limitées sur la récidive de chlamydiose au Canada, nous avons examiné son ampleur ainsi que ses déterminants dans une grande ville Canadienne. Méthodes : Nous avons inclus dans cette étude rétrospective tous les résidents de Montréal>=10 ans avec>=1 épisode de chlamydiose confirmé en laboratoire et rapporté à la Direction de santé publique entre 1988 et 2007 (n=44 580). Chaque personne a été suivie passivement pour une période de deux ans suivant l'infection initiale ou jusqu'à la récidive. Les facteurs sociodémographiques et les antécédents d'autres maladies à déclaration obligatoire ont été examinés en tant que déterminants. Une régression multivariée de Cox a été utilisée pour modéliser le temps jusqu'à la récidive. Les analyses de survie ont été stratifiées selon le groupe d'âge (<25 contre>25 ans). Résultats : Nous avons estimé un taux de récidive sur deux ans de 6,4%, une densité d'incidence de 3,5/100 personne-années, et un temps médian de récidive de neuf mois. Parmi les personnes<25 ans, la récidive était significativement plus fréquente chez les femmes [ratio de risque ajusté (RRA) : 1,58] et chez les adolescents (10-14 ans : RRA : 2,98 ; 15-19 ans : RRA : 1,81). Vivre dans le secteur centre-sud était délétère au cours des six premiers mois suivant l'infection initiale puis devenait par la suite un facteur protecteur. Chez les personnes>=25 ans, un antécédent d'infection transmise sexuellement augmentait le risque de récidive (RRA : 1,79). Conclusion : La récidive de chlamydiose est un problème préoccupant et grandissant à Montréal. La recommandation actuelle de répéter le dépistage six mois suivant une première infection gagnerait à être accompagnée de dépistages additionnels. Nos résultats supportent aussi le dépistage des populations à haut risque, particulièrement les jeunes femmes.
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