Résumé :
|
Le Registre Dijonnais des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) recense depuis 1985, de façon continue, spécifique et exhaustive, les AVC survenant chez des patients domiciliés dans la commune de Dijon. L'épidémiologie descriptive est le premier but du registre. Il permet de connaître l'histoire naturelle des AVC, impossible à cerner en dehors de cette méthode. Mais il peut-être un outil de recherche et d'évaluation extrêmement précieux. Ainsi le registre dijonnais des AVC a constaté en 9 ans une baisse de l'incidence des hémorragies cérébrales de 15% sans doute grâce au dépistage et au traitement précoces de l'hypertension artérielle. Par contre, l'incidence des infarctus cérébraux a augmenté de 8,5% en 9 ans du fait de l'augmentation des causes cardiaques emboligènes. Les taux de mortalité ont chuté de 22% à 15% en 9 ans, conséquence des traitements actifs en phase aiguë, et de la baisse de la gravité spontanée initiale des AVC à l'admission à l'hôpital. La gravité du handicap résiduel a aussi baissé de façon nette en 9 ans... Des actions d'intervention menées par le registre dans la population dijonnaise ont permis de montrer que le dépistage précoce et le traitement par anticoagulants des accidents ischémiques transitoires peuvent éviter la survenue d'un infarctus cérébral... Ainsi, le registre dijonnais des AVC participe à la connaissance de l'histoire naturelle des AVC et à l'évaluation des stratégies diagnostiques et thérapeutiques de leur prise en charge. (R. A.).
|