Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST Cw8M2R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Une étude coopérative menée entre l'Institut Médico-Légal de Paris et l'INSERM (SC8), concernant les morts par toxicomanie survenues du 1er janvier 1990 au 31 décembre 1990 chez les habitants de la région parisienne, a regroupé 92 décès à Paris et 161 dans les départements périphériques d'Ile-de-France (253 décès au total pour l'ensemble de la région parisienne). La sous-estimation des cas par la statistique officielle est extrêmement importante ; seulement 36% des cas de l'Ile-de-France y sont dénombrés, 24% pour la ville de Paris. Au total, dans la région parisienne, le taux de décès par usage de stupéfiant atteint 29,4 par million d'habitants. Cette fréquence est maximale de 25 à 29 ans puis diminue rapidement pour devenir presque négligeable après 40 ans. Elle est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, chez les célibataires que chez les personnes mariées, chez les inactifs que chez les sujets ayant une activité professionnelle. Il existe aussi de nettes variations de mortalitBe selon le département de domicile, les taux parisiens dépassant très nettement ceux observés dans les départements périphériques d'Ile-de-France. Responsable de 12% des décès survenus de 20 à 29 ans dans la capitale, la toxicomanie constitue, à cet âge, la troisième cause de mortalité après le Sida et le suicide.
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