Résumé :
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Ce livre présente un ensemble d'études sociologiques sur la négociation du temps de travail en France, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Russie. La thèse défendue porte sur l'effondrement d'une conception du temps de travail qui s'était progressivement construite, notamment en France, au cours de cent cinquante ans (1830-1980). Si au cours de cette période le temps de travail apparaît comme centré sur la protection des individus au travail, la période récente déplace la question de la durée du travail vers la flexibilité temporelle et vers l'emploi. Ce changement de la norme du temps de travail est triple : - pertes des repères habituels (durée hebdomadaire du travail, deux jours de repos consécutifs...) ; - des formes d'accords collectifs donnant lieu à des configurations individuelles variées ; - une emprise plus marquée du temps des marchés sur l'ensemble des temps sociaux. L'auteur conclut sur l'émergence de formes temporelles qui se structurent autour de l'un des deux pôles dominants : soit le pôle "temps collectif protégé" (partage flexibilisé du travail), soit le pôle "temps de la subsistance" (temps réduit, pluri-activité). Ce livre aide à comprendre l'évolution du temps de travail et des multiples temporalités auxquelles nous sommes soumis.
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