Résumé :
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La grande presse a informé que le ministre de la Santé préparait un protocole d'usage de la buprénorphine comme produit de substitution de l'héroïne, notamment parce qu'elle ne créerait pas, comme la méthadone, de dépendance. La buprénorphine est un agoniste des récepteurs mu opiacés et un antagoniste pour les récepteurs kappa opiacés... Les travaux cités dans cet exposé démontrent indiscutablement que la buprénorphine est un stupéfiant morphinique. Son sevrage est caractéristique. Ses effets indésirables sont nombreux ; notamment, l'action respiratoire contredit l'affirmation d'après laquelle la buprénorphine n'aurait pas cet inconvénient. Les observations de toxicomanie à la buprénorphine se multiplient depuis les années quatre-vingt dans le monde. Les effets secondaires concernent de plus les domaines vasculaires, digestifs, oculaires... Pour la buprénorphine, les démonstrations de son action toxicomanogene chez l'homme sont indiscutables. (R. A.).
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