Résumé :
|
La réduction du marché illicite des drogues - et son corollaire la consommation - n'est pas une mince affaire. En se limitant à une action répressive encadrée par la loi du 31 décembre 1970, le système législatif en date, aveuglé par la surmédiatisation d'opérations ponctuelles, a entretenu pendant longtemps la clandestinité et le développement du risque sanitaire. Mais avec l'épidémie infectieuse (SIDA, hépatites, tuberculose multi-résistante...) apparue au cours des années 80, et dont la forte prévalence fut reconnue dans le milieu toxicomane, le gouvernement, pris de vitesse par l'explosion de ce véritable fléau, va être conduit à reconsidérer le problème de la toxicomanie dans son entier... Sur un modèle expérimentalement éprouvé à Bayonne en 1989 puis à Bordeaux depuis 1992, les conseils ordinaux des médecins et pharmaciens ont élaboré les procédures de prescription et de dispensation ambulatoire des traitements de substitution. La dispensation en ville de la méthadone est dorénavant légalisée, et vient, de ce fait, renforcer sur un plan sanitaire la prise en charge sociale des toxicomanes. (R. A.).
|