Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR WqR0x0Na. Diffusion soumise à autorisation]. En épidémiologie descriptive, pour rechercher les variations géographiques des taux d'incidence par cancer, les SIR (Standardized Incidence Ratio) peuvent présenter une grande variabilité et il est alors difficile de distinguer les fluctuations aléatoires des fluctuations réelles du risque entre les zones géographiques étudiées. Dans ce contexte, l'utilisation de modèles mixtes ou hiérarchiques permet de pallier cet inconvénient, l'avantage de ces méthodes étant de combiner l'information provenant de chaque zone géographique avec celle provenant des hypothèses a priori sur la similarité des risques entre ces zones. Ces hypothèses conduisent toutefois à plusieurs modèles statistiques donnant des représentations cartographiques sensiblement différentes, et l'objectif de cet article est donc de développer une stratégie permettant de choisir le modèle statistique fournissant un bon compromis entre la simplicité et l'adéquation. En retenant le canton comme unité géographique élémentaire, la stratégie de choix est basée sur l'évaluation de la variabilité inter "régionale" et inter cantonale, de l'autocorrélation cantonale, et de la variabilité intra "régionale" voire intra cantonale. L'application de cette stratégie de choix à la description des cancers digestifs en Côte-d'Or entre 1976 à 1997, retrouve, pour la majorité des sites étudiés, l'existence d'un sur-risque d'incidence dans le sud-est du département (zone urbaine et industrielle), mais sans autocorrélation des risques dans la plupart des cas. A travers une stratégie simple et objective, les variations d'incidence de chacun des cancers ont pu être décrites au niveau cantonal, en évitant l'erreur de se focaliser sur des régions présentant des ratios standardisés d'incidence élevés alors que le risque est faible. (R.A.).
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