Résumé :
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Par définition, l'ingérence - ou l'intervention, les deux mots sont synonymes - constitue une atteinte à la souveraineté des Etats. Reste cependant à s'interroger sur l'existence d'éventuelles "exceptions" à ce principe : les tragédies qui se sont déroulés hier au Biafra, plus récemment en Irak, en Somalie et au Rwanda, et déchirent aujourd'hui l'ex-Yougoslavie, soulignent la nécessité d'une action humanitaire urgente et massive pour venir en aide aux victimes ; elles sont aussi l'occasion de promouvoir, sous l'impulsion des fameux "French doctors", un nouveau principe de droit international, le droit d'ingérence humanitaire, qu'il serait préférable et plus exacte d'appeler "devoir d'assistance". Quelle définition précise peut-il recevoir ? Exprime-t-il une "morale de l'extrême urgence" ou la bonne conscience ? Comment s'est-il appliqué dans les crises récentes ? Quel droit positif de l'ingérence ou de l'assistance humanitaire et qui doit le mettre en oeuvre ?
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