Résumé :
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Le chômage n'est pas seulement un problème de gestion économique, c'est aussi un défi politique. La crise de l'intégration par le travail met à nu la fragilité du consentement à vivre et à agir ensemble dans les démocraties modernes. sur quelles ressources politiques et culturelles nos sociétés peuvent-elles compter pour résister aux forces de dissociation dans les économies post-industrielles ? Telle est l'interrogation fondamentale de ce livre. Pour rendre sensible à son urgence, l'auteur commence par montrer le caractère historique de la crise du travail. Celle-ci est inscrite dans la logique même du changement, du développement des services et de la communication. Tout ce passe comme si l'économie avait perdu sa capacité à structurer la vie sociale et à garantir sa cohérence. Confrontées à ce séisme, nos sociétés n'ont guère d'autre solution que de faire émerger un représentation plus équilibrée et plus diversifiée du lien social ; celui-ci devra reposer moins exclusivement sur le jeu des identités professionnelles et sur l'échange monétaire. Ce rééquilibrage n'ira pas de soi : il suppose d'importantes innovations dans les modèles d'action collective. La dévaluation du travail appelle une réactivation d'autres ressorts, communautaires et civiques, d'intégration collective et d'identité personnelle. L'objectif de ce livre est d'ouvrir un débat essentiel sur les enjeux politiques du changement économique. (...).
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