Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS jk8R0xDG. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs. Évaluation du retentissement clinique de l'exposition chronique au perchloroéthylène dans une population de salariés de pressing. Évaluation métrologique et biométrologique de cette exposition et validation de l'hypothèse d'une exposition respiratoire au-delà des valeurs indicatives en lien avec des pics d'exposition répétés. Recherche des facteurs professionnels influençant cette exposition. Moyens et méthode. Après définition du protocole, inclusion des salariés des pressings de deux services de santé au travail (Brest et Quimper). Etude exposés/non exposés pour l'évaluation de la symptomatologie clinique avec appariement sur l'âge, le sexe, le tabac. Évaluation de l'exposition professionnelle par prélèvement atmosphérique sur badge Gabie sur une journée et dosage sanguin du perchloroéthylène en fin de semaine. Recueil des données d'activité lors de la semaine d'étude (avril 2009). Résultats. Cinquante salariés et 95 témoins ont été inclus. Les symptômes neurologiques sont prépondérants chez les salariés, il n'y a pas de signes de somnolence (Epworth<8 pour 84%) et la présence d'un syndrome prénarcotique (SPN) n'est retrouvée que pour 10% des salariés. Pas de différence significative entre population exposée et non exposée sur la présence de signes cliniques, la somnolence et le SPN. La moyenne des taux atmosphériques en perchloroéthylène est de 7 ppm (0,22-33) et tous sont inférieurs à la valeur moyenne d'exposition et la médiane au niveau sanguin de 73,6 mug/1 (11,8-544) avec aucun résultat supérieur à la valeur guide française. Cinquante-six pour cent des salariés ont une concentration sanguine en perchloroéthylène supérieure aux valeurs recommandées actuellement pour les femmes enceintes et 67% en référence aux nouvelles valeurs de l'ANSES. Une corrélation faiblement significative entre les valeurs des taux atmosphériques et les activités de raclage des boues et changement de filtres est notée. Discussion. Des axes d'amélioration de la prévention collective et individuelle sur les opérations exposantes (raclage de boues, nettoyage de filtre, test au perchloroéthylène) ressortent de l'analyse. La répétition des pics de perchloroéthylène n'entraîne pas d'exposition supérieure aux valeurs recommandées. La clinique est indiquée dans le suivi des expositions subaiguës mais doit être associée à la biométrologie pour les expositions chroniques. Une attention particulière doit être prise pour les femmes en âge de procréer avec information sur les risques. Le faible effectif, de notre étude, nous permet d'émettre ces hypothèses sans toutefois pouvoir les affirmer.
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