Résumé :
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La tarification à l'activité (T2A) a été mise en place par la réforme hospitalière de 2003, appelée " Plan Hôpital 2007 ". Face aux difficultés budgétaires des établissements de santé, la T2A doit permettre une recomposition du paysage hospitalier fondée sur la performance médico-économique. Cette recherche de performance doit favoriser le dynamisme et la motivation des acteurs de santé pour une plus grande rationalisation de l'offre de soins, un accroissement de la qualité et une meilleure maîtrise des coûts. Cependant, si la T2A permet une indispensable quantification et un début de normalisation des coûts, ce dispositif semble actuellement insuffisant pour assurer la prise en compte globale de la personne malade dans toutes ses dimensions éthiques et humaines. Parallèlement, certaines divergences d'appréciation peuvent naître, au sein du monde hospitalier, entre personnels soignants et administratifs. Pour la réussite de la réforme du financement et celle de la recomposition du paysage hospitalier, une médiation neutre et un arbitrage des décisions par les pouvoirs publics nous paraissent indispensables au plus proche des établissements. Dans ce cadre, la DDASS des Hauts-de-Seine a développé une démarche d'accompagnement médico-économique qui permet d'aborder les difficultés des établissements sous l'angle budgétaire. Le retour à l'équilibre financier demeure cependant de la compétence des directeurs d'établissements dont l'autorité est réaffirmée. Le médecin inspecteur de santé publique (MISP) occupe une place privilégiée, à la croisée des mondes administratif et médical. Son rôle devrait devenir prépondérant dans l'accompagnement de la réforme, en complémentarité avec l'inspecteur de l'action sanitaire et sociale (IASS), mais aussi avec d'autres institutions comme l'Assurance Maladie. Il s'agit d'optimiser le coût de la santé tout en respectant les valeurs d'excellence et d'équité, afin d'assurer une offre de soins de qualité accessible à tous. (R.A.)
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