Résumé :
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L'immigration est aujourd'hui au centre du débat politique. Au delà de la question de l'intégration de populations nouvelles de plus en plus diverses, elle cristallise des oppositions profondes autour des conceptions de la vie sociale et de la Nation : faut-il une société ouverte ou fermée ? Promouvoir l'unité et l'homogénéité ou accepter la diversité culturelle ? Malgré leurs différences évidentes, les vieilles nations britannique et française ont souvent réagi de la même façon, résistant à des changements qu'elles ne maîtrisent plus et à une modernité qu'elles comprennent difficilement. L'entrée dans un monde post-industriel et postnational, une compétition économique impitoyable qui multiplie les exclus, nécessitent d'apprendre la diversité et de nouveaux mécanismes de solidarité. La France et la Grande-Bretagne sont ainsi obligées de redéfinir leur identité et donc les rapports qu'elles entretiennent avec les étrangers, les immigrés et les minorités. En comparant deux expériences nationales, Didier Lapeyronnie montre l'épuisement des modèles d'intégration traditionnels et l'inanité de l'opposition entre tradition républicaine et gestion communautaire. Nous n'avons pas à choisir entre un univers multiculturel et la défense du citoyen, entre le particulier et l'universel. Mais, il nous faut combiner la diversité et l'unité, les minorités et l'individu. C'est l'ambition de ce livre : contribuer à la définition d'une culture de la démocratie.
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