Résumé :
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La famille est, dans le monde, en mutation. Pour des raisons démographiques et sociologiques, bien sûr, mais aussi pour des raisons économiques et sociales. Pour autant, il serait erroné de croire que monoparentalité, recomposition, éclatements divers de la famille traditionnelle, sont des phénomènes si majoritaires, que les politiques familiales devraient uniquement se centrer sur ces redéploiements. Il est des lieux où la grande famille résiste. En France même, on oublie parfois que plus des trois quarts des enfants âgés de 15 ans vivent encore chez leurs deux parents biologiques. Sans entrer dans des détails techniques trop précis, il apparaît que deux grands débats doivent avoir lieu autour des politiques familiales ; doivent-elles suivre une voie assez individualiste de toujours plus de droits à l'individu, y compris l'enfant, ou - même si c'est plus difficile et complexe - prendre l'angle du groupe famille, quelle que soit sa typologie ? Par ailleurs, doivent-elles principalement s'attacher à des redistributions monétaires, ou porter la création de plus de services et équipements dont la mesure redistributive est souvent absente ?
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