Résumé :
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Pour mieux connaître les risques d'origine environnementale, les solutions classiques de l'épidémiologie - bien définir et mesurer les expositions, les atteintes à la santé et les tiers facteurs - gardent toute leur valeur : 1) identifier et quantifier les sources d'exposition de l'environnement, étudier la distribution de l'exposition des individus et ses déterminants, prendre en compte l'ensemble de l'histoire personnelle d'exposition et intégrer de façon appropriée la variabilité temporelle à court terme des expositions, accorder une attention particulière à la définition et à la mesure de la nature et de l'intensité des expositions ; 2) s'intéresser à la nature des interactions entre les agents physiques, chimiques ou biologiques de l'environnement et l'organisme pour proposer des marqueurs biologiques spécifiquement associés aux expositions aux différents stades du processus pathogène (exposition aux organes ou structures cibles, atteintes précoces, atteintes spécifiques) ; 3) identifier des caractéristiques personnelles constitutionnelles ou acquises susceptibles d'interagir avec les expositions environnementales au cours du processus pathogène. Si rien ne garantit que ces différentes approches permettront à coup sûr d'avancer dans la distinction entre "faibles risques relatifs" et "risques relatifs dilués", tout conduit à penser qu'en les ignorant, les épidémiologistes auront du mal à sortir de la zone d'incertitude des "faibles risques". (R. A.).
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