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Résumé :
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Deux risques majeurs ont longtemps pesé sur l'enfant débile : celui d'être considéré comme parfaitement normal, celui d'être jugé totalement incapable de progrès, d'activité productive, de contact humain réel. L'attitude des parents et des éducateurs compte pour beaucoup dans la ténacité de ces deux graves erreurs comme dans l'effort de les surmonter. Ce n'est donc pas seulement l'état mental de l'enfant (en tant qu'aspect de son état général) qu'il convient de connaître avec exactitude, mais aussi les réactions que cet état provoque dans son entourage et principalement dans sa famille. Or, cet abord à la fois objectif et compréhensif de l'enfant débile et de son cadre de vie, se trouve aujourd'hui grandement facilité par les apports de la psychologie. Le profil mental, les types débilités, leur manifestation dans la perception, la pensée, les contacts humains, enfin l'évolution de l'enfant débile paraissent accessibles à l'observation méthodique. Est-ce à dire que tous les problèmes se trouvent ainsi résolus pour qui sait tirer parti de l'état actuel de la psychologie ? Nous en sommes fort loin, tant au niveau scientifique qu'à celui de la pratique sociale. Il reste que nous en savons maintenant assez sur les enfants débiles pour ne plus imaginer les connaître définitivement et pour mieux les aider. Chez eux, tout n'est pas ténèbres et rien n'est écrit pour eux par un destin fatal. (R.A.)
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