Résumé :
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Parmi les effets secondaires des Beta-bloquants figure classiquement le risque dépressif évoqué il y a plus de vingt-cinq ans à partir d'études rétrospectives et de rapports de cas. Des études ultérieures, avec des méthodologies contrôlées, ont tenté de confirmer et de quantifier l'importance de cet effet indésirable. L'ensemble des travaux, notamment les études prospectives, ne permet pas d'affirmer que la majoration du risque dépressif sous Beta-bloquants est significative sur le plan clinique. Ces incertitudes tiennent notamment à la comorbidité importante entre troubles dépressif et pathologies cardio-vasculaires qui existe spontanément en dehors de toute prise de Beta-bloquants. Les sujets à risque, en raison de leurs antécédents et/ou de certaines conditions environnementales, doivent faire l'objet d'une surveillance particulière. Les problèmes méthodologiques, cliniques et pharmacologiques posés sont nombreux et méritent une attention particulière, aux confins de la pharmacovigilance et de la pharmacoépidémiologie.
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