Résumé :
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Dans l'environnement néolibéral de ce début de XXIe siècle, l'évaluation s'est étendue à tous les domaines de l'activité humaine. Ainsi, dans le travail social se déploie, de proche en proche, un " prêt-à-évaluer " qui réussirait même l'exploit de s'adapter, par ses logiciels et référentiels, à la réalité du quotidien des établissements ou services, et à la complexité des situations sociales de leurs usagers. Dans ce marché de l'évaluation en proie à une profusion de critères quantitatifs, et face aux logiques de performance, comment prévenir le risque de " normer " l'engagement des professionnels et de " normaliser " leurs pratiques ? Dans une approche à la fois critique et constructive, les contributions réunies par le Comité scientifique de l'éthique des pratiques professionnelles et de l'évaluation du GEPSo analysent ces notions et abordent cette question dans une perspective interdisciplinaire privilégiant toujours un partage d'expérience et ceci avec deux dimensions éminemment complémentaires : celle des dispositifs institutionnels, qui doivent plus que jamais répondre au besoin croissant de solidarité dans notre société, et celle des pratiques professionnelles, qui ne peuvent se concevoir que dans l'intérêt de l'usager.
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