Résumé :
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L'homéostasie identitaire et la prévention des démences séniles. Mon hypothèse met en avant l'idée que l'équilibre psychique du sujet est fonction des déterminants internes et externes qui lui confèrent ce qu'il possède de plus intime, d'unique, au même titre que ses empreintes digitales, à savoir : son identité. Cette stabilité nécessaire au bon fonctionnement de la psyché je l'ai appelé "homéostasie identitaire" afin qu'il y ait correspondance avec le sujet : celle-ci naît dans les échanges langagiers. Dans mon hypothèse, le langage est pris au pied de la lettre. Il s'agit de démontrer en quoi l'apprentissage des mots (des structures grammaticales et syntaxiques) et leur résonance va préparer l'enfant à s'assimiler au milieu dans lequel il évolue. Dans l'ensemble des mécanisme identitaires, il faut y inclure, "à place égale", la parole (facteur de socialisation) en tant que composante sociale. C'est cette composante sociale qui, dans mon hypothèse, détermine l'identité du sujet. La parole m'interpelle doublement : elle me "parle" parce que je la comprends et elle m'exprime tout en me permettant de m'exprimer. Elle exprime mon humanité (mon appartenance à cette humanité). Et pour cela ou par cela, mon humanité est réductible : elle se réduit si ma parole ou la parole autour de moi se réduit et peut-être disparaît-elle si la parole autour de moi disparaît. Notre propos est d'insister sur le postulat suivant : "pour exister, l'humain a besoin de se conformer à être ce que l'on dit qu'il est". En effet, les rôles sociaux sont des rôles attendus : notre langage, articulé et non verbal signifie à l'enfant la place qui est la sienne et celle où on l'attend plus tard. Nous sommes bien dans la relation langagière qui "prescrit" et qui "proscrit" : celui qui prend la parole prend une place et donne une place à l'autre. La relation langagière ouvre la porte à bien des disciplines qui nous permettent de mieux comprendre comment nous nous fabriquons les uns les autres.
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